225 Hors Serie fr-all#0747_Mise en page 1.qxd - Points de Vue ...

Suivant les indications de l'ange Raphaël, Tobias applique le fiel d'un poisson sur les ...... ist die Trübung so stark, dass der Visusverlust genauso groß ist wie.
2MB Größe 4 Downloads 31 Ansichten
Points de Vue

N°61 - Numéro spécial / Sonderausgabe - Automne / Herbst 2009 © Essilor International

Revue internationale d'optique ophtalmique Internationales Augenoptik-Magazin

Numéro spécial - Cataracte Sonderausgabe - Katarakt

Sommaire inhaltSverzeichniS Le vase avec fleurs, huile sur toile, ass. 2003, 90x70 cm, coll. part. Vase mit Blumen, Öl auf Leinwand, ass. 2003, 90x70 cm, Privatsammlung.

Diagnose «Grauer Star»

Détection de la cataracte

Heriberto P. Guballa

Heriberto P. Guballa La cataracte aux Philippines :

Katarakt auf den Philippinen :

passé, présent et avenir

4

Vergangenheit, Gegenwart und Zukunft

José Bronfman, Andry Razafindrakoto

José Bronfman, Andry Razafindrakoto

Association Lions Sight First Madagascar (LSFM)

Lions Sight First Madagascar (LSFM)

détection et opérations de cataracte à Madagascar

7

Früherkennung und Operation von Grauem Star in Madagaskar

Joaquín Barraquer Moner, Rafael I. Barraquer Compte

Joaquín Barraquer Moner, Rafael I. Barraquer Compte

Évolution de la chirurgie de la cataracte : passé, présent et avenir 11

Staroperationen einst und jetzt

Ernst Nicolitz, Lenka Champion, David Mills

Ernst Nicolitz, Lenka Champion, David Mills

Techniques et technologies modernes

11

Moderne Kataraktchirurgie :

du traitement chirurgical de la cataracte

20

Verfahren und Technologien

20

Chirurgische Nachsorge

Suivi chirurgical

Marino J. Discepola, Jesia Hasan

Marino J. Discepola, Jesia Hasan Opacification capsulaire postérieure :

Hintere Kapseltrübung :

pathogénèse et traitement

24

Entstehung und Behandlung

24

Implantat-Hersteller

Fabricants d’implants

R. Sundara Ganesh, P. Balakrishnan, R. D. Sriram

R. Sundara Ganesh, P. Balakrishnan, R. D. Sriram Lentilles intraoculaires : passé, présent et avenir

29

Intraokularlinsen - Einst und jetzt

29

Zusatzbrillen

Lunettes d’appoint Jean-Pierre Bonnac

Jean-Pierre Bonnac

L’équipement optique après l’opération de la cataracte en France, avant l’avènement des implants

Die optische Korrektion nach Staroperationen in Frankreich 35

Damien P. Smith

vor der Entwicklung von Implantaten

35

Damien P. Smith

La chirurgie moderne de la cataracte

Moderne Kataraktchirurgie

offre un «choix de vue selon le choix de vie»

P.d.V. n°61 - Numéro spécial / Sonderausgabe

7

Katarakt-Chirurgie

Chirurgie

2

4

40

n

Automne / Herbst 2009

und «Lifestyle Vision by Design»

40

Points deVue

Éditorial leitartikel

Chers Lecteurs,

Liebe Leser,

Nous avons le plaisir de vous présenter ce numéro spécial, dédié à la cataracte et son traitement. Nous avons fait appel à des auteurs d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie/Océanie afin d’en dresser un tableau le plus diversifié possible sans oublier l’aspect historique du sujet.

Wir möchten Ihnen unsere Sonderausgabe zum Thema Grauer Star vorstellen. Die Beiträge stammen von Autoren aus Europa, Nordamerika, Südamerika, Afrika und Asien/ Ozeanien und zeichnen ein höchst differenziertes Bild, das auch historische Aspekte berücksichtigt.

De Madagascar, José Bronfman évoque une phase importante du traitement de la cataracte pour les pays en voie de développement : le dépistage en milieu rural. Heriberto P. Guballa nous décrit, quant à lui, l’évolution des méthodes chirurgicales utilisées aux Philippines.

Am Beispiel Madagaskar zeigt José Bronfman eine wichtige Phase in der Kataraktbehandlung für Entwicklungsländer auf : die Früherkennung in ländlichen Gebieten. Heriberto P. Guballa erläutert seinerseits die Weiterentwicklung der chirurgischen Verfahren auf den Philippinen.

Joaquín et Rafael I. Barraquer de Barcelone retracent la grande aventure de la cataracte vécue par plusieurs générations de pionniers dans ce domaine ; quant à l’équipe de Ernst Nicolitz en Floride, ils nous font part des méthodes modernes tout à fait rodées de nos jours.

Joaquín und Rafael I. Barraquer aus Barcelona machen uns mit den Pionieren der Kataraktbehandlung bekannt, die sich über mehrere Generationen hinweg mit diesem Thema befaßten, während das Team um Ernst Nicolitz in Florida über moderne Behandlungsmethoden berichtet, die heute gang und gäbe sind.

Marino J. Discepola à Montréal poursuit les recherches sur le traitement de la cataracte dite «secondaire» et nous apporte des éléments de compréhension sur les mécanismes qui déclenchent l’opacification capsulaire postérieure.

Marino J. Discepola aus Montreal erforscht die Behandlung des so genannten «sekundären» Katarakts und beleuchtet für uns die Mechanismen, die zu einer Eintrübung der hinteren Kapsel führen.

R. Sundra Ganesh et al., Aurolab du groupe Aravind, Inde, traite de l’évolution des implants et la façon dont l’Inde a maîtrisé le problème de coût grâce à sa propre production.

R. Sundra Ganesh et al., Aurolab der Aravind-Gruppe in Indien, befasst sich mit der Entwicklung von Implantaten und erläutert, wie Indien durch seine eigene Produktion das Kostenproblem in den Griff bekam.

Jean-Pierre Bonnac de Paris nous rappelle ce qu’étaient les lunettes correctrices post cataracte avant l’arrivée des implants et l’Australien Damien Smith de Sydney nous conduit à examiner toutes les solutions optiques actuelles pour le plus grand confort des patients implantés. Pour ne pas faillir à notre traditionnelle rubrique Art et Vision, nous sommes heureux de souhaiter la bienvenue à un nouvel auteur, brésilien, Almir Ghiaroni de Rio de Janeiro qui nous fait partager sa relation privilégiée avec un patient peintre qu’il a opéré de cataracte. Pour la deuxième fois dans cette même rubrique, nous avons le plaisir de retrouver Gotfried H. Vesper, Allemagne, qui nous relate un moment de la vie de Charlotte von Lengefeld, épouse du poète allemand Friedrich Schiller, et retrace les différentes procédures employées au fil du temps pour l’opération de la cataracte. En vous souhaitant une bonne lecture.

Jean-Pierre Bonnac aus Paris erinnert an die StarbrillenKorrektion nach einer Staroperation vor dem Aufkommen von Implantaten und der Australier Damien Smith aus Sydney erläutert die Möglichkeiten der modernen Optik, welche den Komfort für Patienten durch Implantate steigern. Traditionsgemäß schlagen wir auch in dieser Ausgabe eine Brücke zur Kunst und freuen uns über den Beitrag des brasilianischen Autors Almir Ghiaroni aus Rio de Janeiro, der über seine privilegierten Kontakte zu einem Maler berichtet, der sich bei ihm einer Staroperation unterzog. In dieser Rubrik veröffentlichen wir zum zweiten Mal einen Beitrag von Gottfried H. Vesper aus Deutschland, der aus dem Leben der Charlotte von Lengefeld, der Gemahlin des deutschen Dichters Friedrich Schiller, berichtet und die verschiedenen Verfahren erläutert, die im Lauf der Zeit in der Kataraktchirurgie zum Einsatz kamen. Vergnügliche Lektüre wünscht Ihnen

Marc Alexandre Directeur de la publication - Herausgeber.

P.d.V. n°61 - Numéro spécial / Sonderausgabe

n

Automne / Herbst 2009

3

d É t e c t i o n d e l a c ata r a c t e diagnoSe «grauer Star»

La cataracte aux Philippines : passé, présent et avenir Katarakt auf den Philippinen : Vergangenheit, Gegenwart und Zukunft Heriberto P. Guballa m.d., dPBo, FPcS, lFPao représentant de l’académie d’ophtalmologie des Philippines auprès du comité national philippin pour la préservation de la vue Dr. med, DPBO, FPCS, LFPAO Vertreter der Philippinischen Akademie für Augenheilkunde im Nationalen Philippinischen Komitee für Sehkrafterhaltung

Bien que l’incidence de la cécité ait décliné de façon constante

Obwohl Erblindungen auf den Philippinen immer seltener werden,

aux Philippines ces dernières années, la cataracte demeure l’unique

ist Grauer Star nach wie vor die wichtigste Ursache für vermeid-

cause principale de cécité ou de handicap visuel curable. D’une

bare Sehbehinderungen oder Erblindung. Zwar ist der Anteil der

incidence globale de 1,02% dans le milieu des années 80 (données

Blinden an der Gesamtbevölkerung von 1,02% Mitte der 80er Jahre

de la première enquête nationale sur la cécité), elle est passée

(Ergebnisse aus der ersten landesweiten Erhebung) auf 0,57% zu

à 0,57% au début des années 2000 (données de la troisième

Beginn des Jahres 2000 (Ergebnisse aus der dritten landesweiten

enquête nationale). Pourtant, la cataracte est encore la première

Erhebung) zurückgegangen, doch ist Katarakt noch immer die

cause de cécité et représente pas moins de 70% des cécités

führende Erblindungsursache und für immerhin 70% aller Erblin-

observées chez les personnes aveugles interrogées.

dungen verantwortlich.

Cependant, la prise en charge du problème de la cécité a progressé

Die Behandlung von Grauem Star entwickelte sich in mehreren

à pas de géant. Outre l’augmentation spectaculaire du nombre

Etappen. Abgesehen von der deutlichen Zunahme der Zahl der

d’ophtalmologistes, l’accès à ces prestations et leur nombre ont

Augenärzte wurde auch der Zugang zu medizinischer Versorgung

également augmenté. Les techniques et l’instrumentation chirurgi-

erleichtert. Chirurgische Verfahren und Geräte verbesserten sich

cales se sont améliorées ces dernières années et la disponibilité

ebenso wie die Verfügbarkeit von Intraokularlinsen. Zu Beginn der

des lentilles intraoculaires n’est plus un problème. Au début des

80er Jahre wurden die meisten Staroperationen als intrakapsuläre

années 80, la majorité des traitements de la cataracte se limitait

Eingriffe durchgeführt, während Implantate eher selten waren.

à la chirurgie intracapsulaire et les poses d’implants intraoculaires

Mitte der 80er Jahre wurde auf extrakapsuläre Staroperationen

étaient rares. Au milieu des années 80, il y a eu une vague importante

umgestellt und die Zahl der Linsenimplantate nahm deutlich zu.

de chirurgie extracapsulaire et le nombre de poses d’implants a

Ende der 80er Jahre kam die Phakoemulsifikation auf. Zu den

augmenté de façon spectaculaire. Ensuite, la phacoémulsification

heutigen Routineverfahren gehören generell die Phakoemulsifika-

est arrivée, à la fin des années quatre-vingt. Actuellement, les traite-

tion oder extrakapsuläre Staroperationen. Intraokularlinsen sind

ments de routine de la cataracte, pour une grande majorité des cas,

gang und gäbe. Bei extrakapsulären Eingriffen ging man in den letz-

sont la phacoémulsification ou la chirurgie extracapsulaire. La pose

ten Jahren zunehmend auf minimal invasive Verfahren über.

de lentilles est devenue la règle. Le choix de la chirurgie extracap-

In zahlreichen Krankenhäusern und Polikliniken werden die Eingriffe

sulaire a rapidement évolué vers une chirurgie avec de petites

inzwischen ambulant durchgeführt, während Krankenhausaufen-

incisions ces dernières années. Le traitement chirurgical de la

thalte im Anschluss an Staroperationen immer seltener werden.

cataracte en ambulatoire est pratiqué dans un grand nombre d’hôpitaux et de centre chirurgicaux ambulatoires et la chirurgie classique avec hospitalisation décroît rapidement.

Ende der 80er Jahre arbeitete das philippinische Gesundheitsministerium mit Unterstützung von Nichtregierungsorganisationen Programme zur Bekämpfung von Erblindung durch Grauen Star aus

A l’origine, à la fin des années 80, les plans du Ministère de la

und startete das Gesundheitsprogramm «Primary Eye Care» (PEC).

santé, avec l’appui d’organisations non gouvernementales, ont

Damit sollte auf Augenerkrankungen wie Grauer Star aufmerksam gemacht und Mitarbeiter des Gesundheitsministeriums entsprechend

4

P.d.V. n°61 - Numéro spécial / Sonderausgabe

n

Automne / Herbst 2009

d É t e c t i o n d e l a c ata r a c t e diagnoSe «grauer Star»

lancé la première initiative structurée pour traiter le problème de la

geschult werden. Außerdem entstand ein Empfehlungsnetzwerk

cécité liée à la cataracte avec un programme de santé oculaire pri-

für den optimierten Zugang zu augenärztlicher Versorgung. Um den

maire (PEC pour le sigle anglais). Cet effort a sensibilisé le public

Zugang zu Augenärzten zu erleichtern, wurde ein spezifisches

aux problèmes oculaires, y compris la cataracte, par la formation

Schulungsprogramm für Assistenzärzte (MRTP) ins Leben gerufen,

des agents de santé de proximité (essentiellement issus du minis-

durch das allerdings das PEC-Programm des Gesundheitsministe-

t

riums verdrängt wurde.

è

r

e

de la santé) aux soins ophtalmologiques de santé primaire et par la création de réseaux d’orientation vers les spécialistes afin d’améliorer l’accès aux soins. Peu de temps après, pour élargir l’accès de ces services d’orientation vers les ophtalmologistes, le programme d’internat modifié (MRTP ou modified residency training programme en anglais) a marché à plein. Malheureusement, avec la décentralisation du ministère de la santé, le programme PEC s’est tout simplement éteint.

Im Zuge des spezifischen Schulungsprogramms für Assistenzärzte (MRTP) wurde versucht, die geografische Verteilung aktiver Augenärzte zu optimieren. Mitte der 80er Jahre gab es in 72 Provinzen noch immer keinen staatlichen Augenarzt. In vielen Gebieten gab es keinen einzigen praktizierenden Augenarzt. Im Rahmen des MRTP wurden Ärzte aus Gebieten ohne staatlichen Augenarzt rekrutiert, die für das Gesundheitsministerium tätig waren und im Rahmen eines akkreditierten Schulungsprogramms für Augenärzte

Un effort sérieux destiné à améliorer la répartition des ophtalmo-

ausgebildet wurden. Zu den an der Schulung beteiligten Kranken-

logistes praticiens s’est traduit par le programme MRTP, un pro-

häusern gehörten das Philippine General Hospital und weitere Kran-

gramme d’internat modifié. Au milieu de la décennie quatre-vingt,

kenhäuser in Luzon, Visayas und Mindanao. Nach Abschluss ihrer

72 provinces du pays n’avaient toujours pas d’ophtalmologiste

Ausbildung kehrten die Ärzte in ihre ursprünglichen Krankenhäuser

de l’Etat. En fait, pour nombre de ces zones il n’y avait même

zurück

pas d’ophtalmologiste praticien du tout dans toute la province.

im Voraus festgelegten Zeitraums von mindestens 6 Jahren als

Le MRTP a recruté des médecins rattachés au Ministère de la Santé

staatlicher Augenarzt für die Provinz oder die Region. Die finanzielle

dans les zones où il n’y avait pas d’ophtalmologiste et les a formés

und logistische Unterstützung für dieses Programm stammte im

dans le cadre d’un programme d’internat en ophtalmologie accrédité.

Wesentlichen von den Nichtregierungsorganisationen Helen Keller

Les hôpitaux participant au programme de formation comprenaient

International und Christoffel Blindenmission. Die Ärzte wurden in

l’Hôpital Général des Philippines ainsi que d’autres centres hospi-

den 90er Jahren zu den ersten Ausbildern und Ansprechpartnern

taliers à Luzon, Visayas et Mindanao. A la fin de la formation, ces

des PEC-Programms des Gesundheitsministeriums.

docteurs sont retournés dans leurs hôpitaux respectifs et devaient travailler en tant qu’ophtalmologistes de l’état pour la région ou la province pour une période de six ans minimum. Les soutiens logistique et financier au programme venaient essentiellement de deux organisations non gouvernementales : Helen Keller International et la Mission Christoffel Blinden. Ces médecins sont également devenus les premiers formateurs et les principaux correspondants locaux du programme de santé primaire pour le Ministère de la santé dans les années 90.

und

arbeiteten

während

eines

bestimmten,

Mitte der 90er Jahre schlossen sich mit dem Start von Vision 2020 weitere Nichtregierungs- und Bürgerorganisationen dem Kampf gegen Erblindung an. Das Nationale Komitee für die Prävention von Erblindung (NCSP) wurde gegründet. Es bestand sowohl aus staatlichen Stellen als auch aus Nichtregierungsorganisationen, die als Schlüsselakteure im Kampf gegen Erblindung galten. Staatliche Stellen wie das Gesundheitsministerium, das Bildungs- und Sportministerium sowie die Philippinische Informationsbehörde und Nichtregierungsorganisationen, zu denen Fachverbände wie Optike-

Par conséquent, au milieu des années 90, avec le lancement

rorganisationen, Bürgerverbände wie Rotary und Lions sowie weitere

de Vision 2020, un plus grand nombre d’organisations non gou-

Nichtregierungsorganisationen und Stiftungen wie Helen Keller

vernementales et d’associations de la société civile on rejoint la

International, Christoffel Blindenmission und ihre Partnerorganisa-

lutte contre la cécité. C’est alors que le Comité National pour la

tionen wie die Tanggal Katarata Foundation, die Foundation for Sight

Prévention de la Cécité (NCSP, National Committee for the Pre-

und die Ophthalmologic Foundation of the Philippines gehörten,

vention of Blindness) a été créé. Il est composé d’agences gouver-

taten sich zusammen, um Vision 2020 gemeinsam umzusetzen. Zu

nementales et d’organisations non gouvernementales identifiées

den Schwerpunkten von Vision 2020 gehören auf den Philippinen

comme étant des acteurs-clefs dans la lutte contre la cécité. Les

Grauer Star, Brechungsfehler und Erblindung von Kindern.

a

g

e

n

c

e

s

gouvernementales (Ministère de la santé, Ministère de l’Education et des sports et l’Agence d’information des Philippines), les organisations de professionnels de la santé (comme les organisations d’optométristes), les organisations de la société civile (Rotary, Lions Club) et d’autres fondations et organisations non gouvernementales (Helen Keller International, Christoffel Blinden Mission et ses organisations partenaires, la Fondation Tanggal Katarata, la Fondation pour la Vue et la fondation ophtalmologique des Philippines, pour n’en citer que quelques-unes) sont unies dans un effort coordonné de mise en œuvre de Vision 2020. Les priorités de Vision 2020 sont la cataracte, les erreurs de réfraction et la cécité des enfants.

Auch beim Umgang mit Katarakt kam es zu einem Paradigmenwechsel. Während sich die Versorgungsleistungen in den 80er Jahren auf städtische Krankenhäuser konzentrierten und die Augenspezialisten einfach nur auf die Patienten warteten, traten zunehmend Nichtregierungsorganisationen und Bürgerorganisationen auf den Plan, die sich für eine Optimierung der Behandlung von Grauem Star einsetzten. Deshalb wurden in den 90er Jahren neue Untersuchungsmöglichkeiten, Operationsangebote und Missionen eingeführt. Anfang 2000 löste die Philippinische Akademie für Augenheilkunde einen erneuten Paradigmenwechsel unter ihren Mitgliedern aus und passte das Konzept «Meine Gemeinde, meine Verantwortung» entsprechend an, in dessen Rahmen die örtlichen Augenärzte die Zus-

P.d.V. n°61 - Numéro spécial / Sonderausgabe

n

Automne / Herbst 2009

5

d É t e c t i o n d e l a c ata r a c t e diagnoSe «grauer Star»

Les concepts destinés à traiter le problème de la cataracte ont

tändigkeit für die Behandlung von Grauen Star übernahmen. Mis-

également connu quelques changements paradigmatiques. Alors

sionen wurden in Gebieten gefördert, wo es überhaupt keine Auge-

que dans les années 80 les services étaient concentrés dans les

närzte gab, wobei die Koordination mit den örtlichen Vertretungen

hôpitaux urbains, avec des ophtalmologistes attendant simplement

der Akademie und die Sicherstellung der postoperativen Versorgung

que les patients viennent à eux, l’émergence d’organisations non

im Mittelpunkt standen. Zur verstärkten Institutionalisierung dieses

gouvernementales et d’organisations issues de la société civile

Konzeptes begann das NCSP, örtliche Gruppen zu unterstützen, um

qui ont demandé plus pour rattraper le retard dans le traitement

auf lokaler oder Provinzebene auf die Erhaltung des Sehvermögens

de la cataracte a débouché sur des efforts de dépistage, des actions

hinzuwirken.

de proximité et des missions chirurgicales dans les années 90. Au début de l’an 2000, l’Académie Philippine d’Ophtalmologie a amorcé un autre changement de modèle pour ses membres. Elle a adapté le concept suivant : «ma communauté, c’est ma responsabilité» et a donc confié la résolution du problème de la cataracte aux ophtalmologistes locaux. Seules les missions dans les zones dépourvues d’ophtalmologistes ont été soutenues mais la coordination avec les départements locaux de l’académie et l’assurance d’un suivi post-opératoire ont commencé a faire l’objet d’une veille attentive. Afin d’institutionnaliser davantage ce concept, le NCSP a commencé a venir en appui aux groupes locaux pour former des comités locaux (provinciaux) de préservation de la vue. Parallèlement, grâce au succès et à la plus grande disponibilité de la phacoémulsification, le besoin de redéfinir la nécessité ou non d’opérer la cataracte s’est également fait jour. Au début de l’an 2000, l’Académie Philippine d’Ophtalmologie s’est lancée dans l’élaboration de recommandations relatives à la cataracte. C’est alors qu’on été publiées les recommandations philippines relatives à la cataracte qui reposent non seulement sur le consensus et ne se limitent pas à de simples recommandations mais s’inspirent également des principes appliqués de la médecine factuelle. Concomitamment, l’Académie philippine d’ophtalmologie a formulé les principes directeurs destinés aux missions. Ces principes contiennent les paramètres recommandés pour assurer la qualité des interventions chirurgicales, y compris celles réalisées dans les centres de soins primaires ou les plus petits hôpitaux ruraux. Aujourd’hui, l’effort de lutte contre la cécité due à la cataracte est concerté et organisé aux Philippines. Bien entendu, notre chemin est semé d’embûches mais tant que nous persévérons, nous attein

Initiative en vue de la préservation de la vue aux Philippines Philippinische bemühungen für den erhalt der sehfähigkeit Académie d’ophtal- Ministère de la santé Alliance d’organisations mologie des (DOH) des professionnels de santé Philippines (PAO) GesundheitsministeVerbündete Gesundheitsorganisationen PAO riums (DOH) Comité National Organisations non pour la prevention gouvernementales de la cécité (NCSP) Société civile (ONG) Nationales Komitee Bürgerorganisationen Nichtregierungsor- für die Prävention ganisationen von Erblindung (NCSP) Organisations étrangères et autres associations de bénévoles Autres agences gouvernementales Ausländische Gruppen Andere staatliche Stellen Andere freiwillige Gruppen / Sektoren

Mit der zunehmenden Popularität und Verfügbarkeit der Phakoemulsifikation bei Katarakt wurde es auch erforderlich, neu festzulegen, wann eine Katarakt als operierbar gilt. Anfang 2000 begann die Philippinische Akademie für Augenheilkunde mit der Ausarbeitung entsprechender Leitlinien. So entstanden die philippinischen Katarakt- Leitlinien, die nicht nur auf Konsens und Empfehlungen basieren, sondern auch konkrete medizinische Grundsätze anwenden. Damit einher ging die Ausarbeitung der Missionsleitlinien der Philippinischen Akademie für Augenheilkunde. Diese Leitlinien enthalten Empfehlungsparameter zur Sicherstellung der Qualität operativer Eingriffe, und zwar auch in gewöhnlichen oder kleineren Krankenhäusern in ländlichen Gebieten. Der Versuch, der Erblindung durch Grauen Star auf den Philippinen Einhalt zu gebieten, ist inzwischen in eine konzertierte und organisierte Bewegung gemündet. Der Weg ist nicht einfach, aber wenn wir konsequent bleiben, werden wir unser Ziel erreichen. o

drons sûrement notre but. o

références bibliographiques - literaturhinweise U1 Third Philippine National Blindness Survey Reaching the Unreached, Serving the Unserved : Modified Residency Program in Ophthalmology

6

P.d.V. n°61 - Numéro spécial / Sonderausgabe

n

Automne / Herbst 2009

d É t e c t i o n d e l a c ata r a c t e diagnoSe «grauer Star»

Association Lions Sight First Madagascar (LSFM) détection et opérations de cataracte à Madagascar Lions Sight First Madagascar (LSFM) Früherkennung und Operation von Grauem Star in Madagaskar José Bronfman administrateur de lions sight first madagascar Vorstand von Lions sight first Madagascar

Andry Razafindrakoto responsable administratif et Financier de lions sight first madagascar Verwaltungs- und Finanzdirektor Lions sight first Madagascar

Introduction

Einleitung

Créée en 1998, le Lions Sight First Madagascar (LSFM) est une association à but non lucratif. Ouverte aux Lions clubs et Léo clubs de Madagascar (membres), ainsi qu’aux associations ou organisations ayant des buts similaires (partenaires), elle compte actuellement dix-huit Clubs Lions, huit Clubs Léos et un partenaire.

Lions Sight First Madagascar (LSFM) wurde 1998 als uneigennütziger Verein gegründet. Er steht den Lions Clubs und den Léo Clubs von Madagaskar (Mitglieder) sowie den Verbänden oder Organisationen mit ähnlichen Zielen (Partner) offen und zählt derzeit achtzehn Lions Clubs, acht Léos Clubs und einen

L’objet de LSFM consiste à lutter contre la cécité, en apportant aide et assistance aux plus démunis afin d’améliorer leur vision. Son action se concentre essentiellement sur le dépistage et le traitement de la cataracte, qui est, de loin, la principale cause de la cécité à Madagascar du fait de la pauvreté et de l’ignorance des populations. Les Clubs membres sont responsables de l’identification des malades de cataracte, à travers des séances de dépistages. Ils s'assurent également de la présence des malades lors des opérations. Pour finir, en relation avec l'hôpital local ou la clinique locale, ces clubs gèrent en outre les consommables nécessaires aux interventions, ainsi que les fonds reçus du siège.

Partner. Ziel von LSFM ist Unterstützung der Ärmsten zum Erhalt ihrer Sehfähigkeit und der Verbesserung ihres Sehvermögens. Der Verein konzentriert sich im Wesentlichen auf die Früherkennung u n d Behandlung von Katarakt, die auf Grund der Armut und der Unwissenheit der Bevölkerung die mit Abstand führende Erblindungsursache in Madagaskar ist. Die Mitglieder sind für die Früherkennung von Grauem Star im Rahmen von Reihenuntersuchungen zuständig. Sie stellen ferner sicher, dass die Kranken zu den Operationen kommen. In Zusammenarbeit mit dem örtlichen Krankenhaus oder der örtlichen Klinik verwalten diese Clubs außerdem das für die Eingriffe erforderliche Verbrauchsmaterial sowie die Finanzmittel der Zentrale. Die Früherkennung als wichtige Etappe Mit der aktiven Beteiligung der Lions Clubs und der Leos Clubs werden großangelegte Reihenuntersuchungen in Antananarivo und Umgebung, aber auch in anderen Gegenden organisiert, um Kataraktpatienten zu ermitteln.

Fig./Abb 1

Dépistage de la Cataracte avec les personnes âgées à Antsiranana Früherkennung von Grauem Star bei älteren Menschen in Antsiranana

Hinzu kommt, dass acht für die Früherkennung zuständige Mitarbeiter in den Städten Antananarivo, Toamasina, Mahajanga und Antsiranana und Umgebung von Tür zu Tür gehen, um Kranke ausfindig zu machen und sie zu einer Operation zu bewegen. Eine

P.d.V. n°61 - Numéro spécial / Sonderausgabe

n

Automne / Herbst

7

d É t e c t i o n d e l a c ata r a c t e diagnoSe «grauer Star»

Le dépistage, une étape primordiale Grâce à la participation active des Clubs Lions et Léos, des séances de dépistage de masse sont organisées, afin d’identifier les personnes atteintes de cataracte à Antananarivo et ses environs, ainsi qu’en province.

Fig./Abb 2

Un Léo aidant à mesurer l’acuité visuelle lors d’un dépistage Ein Leo-Mitglied assistiert bei der Visusmessung im Rahmen einer Reihenuntersuchung

En outre, huit agents détecteurs de la cataracte effectuent un travail de porte à porte dans les villes d’Antananarivo, Toamasina, Mahajanga et Antsiranana et leurs environs pour trouver et convaincre les malades de se faire opérer. Avec des résultats positifs non négligeables !

Aktion, die beachtliche positive Ergebnisse erzielt !

«Projet cataracte»

«Projekt Katarakt»

Entre 1998 et janvier 2008, LSFM, avec l’appui du Lions Clubs International Foundation (LCIF) basée à Oak Brooks (USA) et la participation du Gouvernement Malgache, a réalisé un total de 34.143 opérations de la cataracte.

Zwischen 1998 und Januar 2005 führte LSFM mit Unterstützung der Lions Clubs International Foundation (LCIF) in Oak Brooks (USA) und der Beteiligung der madagassischen Regierung insgesamt 34.143 Kataraktoperationen durch.

LSFM travaille actuellement avec : onze hôpitaux publics situés à Antananarivo, Toamasina, Antsiranana, Mahajanga, Tolagnaro, Morondava, Sambava, Tsiroanomandidy, Vatomandry, Moramanga et Tuléar ; sept cliniques privées, dont l’Eglise Luthérienne (SALFA) à Ambohibao, Antsirabe, Fianarantsoa, Sambava, de l’Eglise Baptiste à Mandritsara (Hopitaly Vaovao Mahafaly), au Centre Hospitalier de Soavinandrina (CENHOSOA) et de la Clinique Saint Damien à Ambanja.

LSFM arbeitet derzeit mit elf öffentlichen Krankenhäusern in Antananarivo, Toamasina, Antsiranana, Mahajanga, Tolagnaro, Morondava, Sambava, Tsiroanomandidy, Vatomandry, Moramanga und Tulear, sieben Privatkliniken, darunter der Lutherischen Kirche (SALFA) in Ambohibao, Antsirabe, Fianarantsoa, Sambava, der Baptistenkirche in Mandritsara (Hopitaly Vaovao Mahafaly), im Krankenhaus von Soavinandrina (CENHOSOA) und der Klinik Saint Damien in Ambanja zusammen.

Ce Projet Cataracte à Madagascar est un partenariat entre les LIONS et les ophtalmologues. Les responsabilités sont réparties de la façon suivante. Les Lions se sont engagés à : trouver les ressources financières pour exécuter le projet ; approvisionner en consommables les hôpitaux et cliniques demandeurs ; organiser le dépistage des malvoyants, pour identifier ceux d’entre eux qui pourront bénéficier d’une opération de la cataracte ; faciliter les déplacements des patients vers les services d’ophtalmologie, pour les opérations et les contrôles postopératoires ; prendre en charge toutes les dépenses afférentes aux opérations. De leur côté, les ophtalmologues participent au dépistage des cataractes, opèrent les malades selon les normes établies par l’OMS, assument entièrement la responsabilité professionnelle des chirurgies, effectuent les

8

P.d.V. n°61 - Numéro spécial / Sonderausgabe

n

Automne / Herbst

Fig./Abb 3

Un Lion en train d’examiner un patient lors d’un dépistage Ein Lion-Mitglied bei der Untersuchung eines Patienten

Bei diesem Katarakt-Projekt in Madagaskar handelt es sich um eine Partnerschaft zwischen LIONS und den Augenärzten. Dabei wurden die Zuständigkeiten folgendermaßen verteilt : Die Lions haben sich dazu verpflichtet, die Finanzmittel für das Projekt zu beschaffen, die beteiligten Krankenhäuser und Kliniken mit Verbrauchsmaterial zu versorgen, die Früherkennung von Sehbehinderten zu organisieren und die potenziellen Kandidaten für eine Kataraktoperation ausfindig zu machen, die Anreise der Patienten zu Augenuntersuchungen, Operationen und Nachuntersuchungen zu erleichtern, sowie sämtliche Kosten für die Eingriffe zu übernehmen. Die Augenärzte beteiligen sich ihrerseits an der Früherkennung von Grauem Star, sie operieren die Kranken gemäß den WHO-Standards, übernehmen die komplette ärztliche Verantwortung für die Eingriffe, füh-

d É t e c t i o n d e l a c ata r a c t e diagnoSe «grauer Star»

ren die Nachuntersuchungen durch und übernehmen die Registrierung der Eingriffe sowie die postoperative Nachsorge. Qualitätskontrolle Die Operation erfolgt mit Mikroinzision und extrakapsulärer Extraktion sowie Implantation einer Intraokularlinse. 98% der Patienten erhalten Intraokularlinsen, die nach einer vorherigen Berechnung oder Messung mit dem Biometer ausgewählt wurden. Die Qualitätskontrolle der Operationen ist eine wesentliche Voraussetzung des Kataraktprojekts. Deshalb gelten für sämtliche im Rahmen von LSFM durchgeführten Eingriffe einschließlich Früherkennung und Nachuntersuchung die strengen technischen Standards der WHO. Ferner schickt jedes Krankenhaus und jede Privatklinik alle 30 Tage einen MonatsbeFig./Abb 4

Opération de Cataracte par le Dr Jeannine au CHDII de Morondava Staroperation durch Dr. Jeannine im Krankenhaus von Morondava

contrôles postopératoires, procèdent à l’enregistrement et au suivi des opérations. Controle de qualité La technique opératoire pratiquée est la «non phaco» avec petite incision et l’extraction extracapsulaire, avec implantation d’une lentille intraoculaire. 98% des patients ont reçu des lentilles intraoculaires, choisies après calcul préalable ou utilisation de biomètre. Le contrôle de qualité des opérations demeure un impératif essentiel du projet cataracte. C’est pourquoi toutes les opérations effectuées dans le cadre de LSFM, y compris les dépistages et contrôles post opératoires, obéissent aux normes techniques strictes fixées par l’OMS. Qui plus est, à J30, chaque hôpital et clinique privée envoient à LSFM un rapport mensuel, faisant état des résultats de chaque chirurgie après le contrôle post opératoire. Quelques 22.223 patients ont ainsi été suivis jusqu’au 30e jour, entre 2001 et 2007. Parmi eux, 61,20% ont eu une bonne récupération visuelle ; 31,30% une moyenne récupération et 7,50% une faible récupération visuelle. Ces taux de récupérations visuelles (acuité visuelle disponible sans correction optique), comparés aux normes de l’OMS, ont connu une nette augmentation (Voir Graphique).

richt an LSFM, der die Ergebnisse jedes Eingriffs im Anschluss an die Nachuntersuchung enthält. So wurden zwischen 2001 und 2007 22.223 Patienten bis zum 30. Tag betreut. Davon haben 61,20% eine gute, 31,30% eine durchschnittliche und 7,50% eine schwache Sehfähigkeit wiedererlangt. Diese VisuserholungsRécupération visuelle (A.V sans correction) à J30 Tous les Hôpitaux et Cliniques 2001 - 2007 Wiedererlangung der Sehfähigkeit (postoperative Sehschärfe ohne Korrektion) nach 30 Tagen

80%

80% 61,20%

60%

31,30%

40%

15%

20% 0%

Normes OMS WHO-Standards Bonne/Gut V.A. : 6/6 - 6/18

Fig./Abb 5

7,50%

5%

LSFM (22 223 opérations) LSFM (22 223Eingriffe) Moyenne/Durchschnittlich V.A. :